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Jane Goodall

Jane Goodall, de son nom complet Valérie Jane Morris-Goodall, est née le 3 avril 1934 à Londres. Revenons sur la vie de cette femme forte qui a dédié sa vie à la nature et aux animaux.

 

Dès son plus jeune âge, elle montra un intérêt pour la faune et la flore, préférant se retrouver seule dans la nature plutôt que de jouer avec les autres enfants. Elle commença à observer son environnement et à consigner ses observations au travers de petits dessins.

 

Elle affirma dans sa jeunesse qu’elle voulait vivre auprès des animaux d’Afrique. Sa mère l’encouragea à poursuivre son rêve en lui répétant : « Si tu souhaites quelque chose de tout ton cœur et mets tout en œuvre pour l’atteindre, sans relâche, tu trouveras invariablement un moyen d’accomplir ton rêve. »

 


Son père était ingénieur et sa mère était mère au foyer, n’ayant pas d’argent pour faire de longues études, elle passa un diplôme de secrétaire.

Jane et l’Afrique

 

En 1956, une amie de Jane l’invita au Kenya, dans la ferme familiale, pour passer les vacances. Afin de s’y rendre, elle travailla dans le but de payer le bateau et, en 1957, Jane s’approcha de son rêve, en arrivant sur le continent africain. Elle avait alors 23 ans, âge où elle rencontra le docteur Louis Leakey, un célèbre archéologue et paléontologue qui effectuait des fouilles en Afrique. En prenant conscience des connaissances de Jane, le docteur Leakey, lui proposa de devenir son assistante et de l’accompagner sur des fouilles archéologiques en Tanzanie, ce qu’elle accepta.

 

C’est suite à l’étude des fossiles à Olduvai Gorge (Tanzanie) que le Docteur Leakey et Jane Goodall ont porté leur intérêt plus spécifiquement sur les chimpanzés qu’ils avaient pu observer près du lac Tanganyika. Leakey avait déjà pensé à mener une étude sur ce terrain, il proposa alors à Jane de mener cette recherche, car il voyait en elle une personne pouvant s’adapter à un tel environnement et sujet de recherche mais également qui avait le tempérament adéquat à un isolement à long terme.

Jane avait soif de connaissances, elle voulait « apprendre des choses que personne d’autre ne savait, découvrir des secrets par le biais d’observations patientes ». Elle accepta donc cette mission.

 

Il fallut obtenir des autorisations pour rester vivre avec les chimpanzés par l’État britannique qui était d’abord réticents à l’idée de laisser une compatriote seule, au milieu de l’Afrique, dans la réserve de Gombe en Tanzanie. Leakey proposa donc aux autorités d’envoyer Jane sur le terrain avec sa mère Vanne qui resterait les trois premiers mois. Les autorités ont accepté.

 

Jane et les chimpanzés

 

C’est donc en juillet 1960 que Jane et Vanne commencèrent leur recherche en Tanzanie. Jane a usé de beaucoup patience afin de gagner la confiance des chimpanzés de la réserve. Elle ne voulait pas les brusquer et préférait aller à leur rythme pour ne pas les faire fuir. Au bout d’un an, les chimpanzés la laissèrent observer leur repas.

 

Au début, la jeune chercheuse ne pouvait être qu’à cinq cents mètres maximum, un an après, ces mètres se réduisirent à 30. Et c’est au bout de 2 ans qu’elle put créer un contact après avoir été acceptée.

Jane instaura un rituel surnommé le « banana club » : chaque matin, à la même heure, elle donnait une banane à chaque chimpanzé. Cela renforçait la confiance des chimpanzés envers elle.

 

Jane a été critiquée : elle n’avait pas de diplôme dans ce domaine, elle s’armait de patience pour véritablement comprendre les chimpanzés, elle leur donnait des prénoms, car en avance sur son temps, elle avait compris que chacun d’entre eux avait une personnalité et une conscience, idée que les spécialistes rejetaient. Elle était pionnière en son genre : elle considérait les animaux comme des êtres vivants avec une conscience et non comme des « animaux de laboratoire » ou de simples sujets de recherches.

 

Elle chercha à s’intégrer dans le monde des chimpanzés et non pas à s’imposer. Elle passa des heures dans les arbres avec eux, elle les imita, mangea leur nourriture etc.

Elle fit logiquement des découvertes concernant la vie et l’intelligence de ces primates. Par exemple, : « Pour extraire des termites de la terre, les chimpanzés choisissaient la branche la plus fine et la plus solide d’un arbre, à laquelle ils enlevaient toutes les feuilles, pour pouvoir attraper les termites. Jane a tout de suite compris qu’il s’agissait là d’une découverte : le chimpanzé fabrique et utilise des outils. L’humain était considéré jusque-là comme le seul être vivant capable de se fabriquer des outils pour se nourrir. Jane fut la témoin d’une situation qui allait changer le rapport homme-animal. » (source = L'Institut Jane Goodall - Institut Jane Goodall France)

Grâce à ses observations, les chimpanzés sont désormais vus comme cousins des humains avec une similitude dans les comportements liés à la chasse ou encore la famille. Elle permit de comprendre également que les chimpanzés sont omnivores, et que dans chaque tribu, il y a un système social ainsi que des rituels. Elle démontre aussi l’existence d’un langage.

Après être revenue en Occident, elle fut acceptée à l’Université de Cambridge elle fut l’une des rares candidates à être acceptée sans avoir de diplômes. En 1965, elle en sortit avec un doctorat en éthologie.

Dès 1963, le célèbre National Geographic, passa des commandes de travaux et de recherches auprès de Jane ce qui permet d’avoir une source importante d’articles, de photographies, et de films concernant la vie des chimpanzés.

 

L’institut Jane Goodall

En 1977, Jane créa une fondation éponyme, l’Institut Jane Goodall pour la Recherche de la faune, l’Éducation et la Conservation. C’est pendant une conférence donnée à Chicago pour son livre The Chimpanzees of Gombe : Patterns of behaviour que Jane a pris conscience de l’importance de la sensibilisation.

L’institut de Jane Goodall vise également à protéger les chimpanzés, à gérer leurs réserves naturelles et à créer des refuges en Afrique. L’Institut est présent dans 23 pays différents. De plus, il a développé de nombreux programmes comme Roots & Shoots, qui est en fait un programme humanitaire pour les jeunes qui vise à développer leur prise de conscience et leur implication dans la préservation de notre planète.

 

Jane aujourd'hui

Jane a œuvré toute sa vie pour la protection des animaux sauvages et essaie toujours aujourd’hui de sensibiliser les nouvelles générations aux dangers de la pollution et de la déforestation sur les animaux sauvages.

Elle continue de voyager pour alerter l’opinion publique et pour faire de la sensibilisation sur les dangers qu’encourt notre planète. Elle continuera de défendre ses valeurs et sa conviction notamment sur le traitement des animaux. Elle a notamment fait de son combat, le traitement des animaux en laboratoire, demande aux nouveaux scientifiques d’avoir de la compassion pour ces animaux qui sont avant tout des êtres vivants.

Elle encourage également les pays africains à développer des programmes de tourisme « nature-friendly » pour élargir la prise de conscience.

Récompenses/Ouvrages/Films

Son travail, ses recherches et ses efforts ont été reconnus par les plus grandes organisations de ce monde telle que l’Organisation des Nations Unies. Jane, d’origine britannique, a aussi été nommée Commandeur de l’Empire Britannique en 1995 par Sa Majesté la reine Elizabeth II, puis Dame Commandeur de l’Empire Britannique en 2004 par le Prince Charles.

Elle a reçu de nombreux prix récompensant ses actions comme entre autres : la médaille d'honneur de la Tanzanie, la médaille Hubbard de la National Geographic Society, la médaille Benjamin Franklin pour la science, la récompense Gandhi/King pour la non-violence ou encore les insignes d’officier de la Légion d’honneur par le Premier ministre Dominique de Villepin en 2006, et la médaille d'or des 60 ans de l'UNESCO.

Jane Goodall a aussi écrit plusieurs ouvrages dont Tueurs innocents (avec Hugo van Lawick), 1973 ; Les chimpanzés et moi, 1971 ; Ma vie avec les chimpanzés, 2006 ou encore Nous sommes ce que nous mangeons, 2008.

Elle a également été mise à l’honneur dans les documentaires : Jane, de Brett Morgen, 1 h 30 min, 2017 et Jane : un message d'espoir, de National Geographic, 1 h 29 min, 2020.

En 2019, Jane Goodall a visité plusieurs villes de France afin de porter son combat. Elle est notamment passée dans la ville de Bordeaux, lors de la 4e édition du Festival Climax dédiée aux Peuples Autochtones. Des conférences ont mis l'accent  sur l’effondrement de la biodiversité et les conséquences du changement climatique. Jade Goodall a tenu, pour l'occasion, une conférence intitulée « Reasons for Hope ».

Enfin, nous vous invitons à explorer le Parc National de Gombe en Tanzanie accompagné de la voix de Jane Goodall.

Publié en mars 2022.

Article par : Taheera, bénévole de l'association.

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