« La peinture de Daniel Cotrina s'inscrit dans la continuité d'une riche tradition intellectuelle en Amérique latine reconnue pour l'universalité de ses idées, pour son esprit critique et pour sa capacité à projeter les problèmes qui affectent les sociétés de notre temps. Une tradition qui se distingue par son engagement social, pour dire la vérité et pour prôner les libertés. Ce qui distingue son travail est son comportement anticonformiste et de défense de l'environnement. La peinture de Cotrina montre les multiples intolérances de notre temps et nous rappelle que la culture doit être indépendante mais pas indifférente par rapport aux problèmes qui affligent nos communautés. Les racines indigènes que son travail projette, exercent une influence particulière sur les questions d'intérêt public, mettant en évidence le rôle et la responsabilité de la culture populaire par rapport à la communauté Son travail -qui développe l'esprit critique et un patrimoine évaluatif qui acquiert de la pertinence en ces moments de profonds changements culturels, économiques, sociaux et politiques- est un exercice sain pour la démocratie elle-même. Sa critique prend d'autant plus d'importance lorsqu'on constate qu'il fait de la libre transmission des idées le principal instrument de défense des libertés publiques. Cotrina développe ses idéaux à travers une pensée ouverte, plurielle et tolérante. Son esprit libre s'oppose au dogmatisme pour qui la culture est rigide et immuable et son engagement est très clair : l'extension des droits de citoyenneté, la nécessaire incorporation des exclus de la planète, le développement d'une idée de progrès qui, sans oublier nos riches racines ancestrales, permet de réduire les différences entre ceux qui jouissent de leurs droits et ceux qui ne peuvent toujours pas les rendre effectifs »