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Amador Ballumbrosia Mosquera 

Amador Ballumbrosia Mosquera est né le 26 novembre 1933 dans le district d’El Carmen à Chincha au Pérou, et mort en 2009. Il était maçon, violoniste, cajonero et danseur afro-péruvien. Il s’inscrit comme étant l’un des représentants de la culture afro-péruvienne car il a perpétué l’une des traditions des afro-péruviens : la danse Atajo.

Dans le sud du Pérou, dans la vallée d’Ica, ainsi qu’à Cusco, la capitale des Incas, les Atajos de Negritos et de Pallitas, avec leur contremaitre, leur caporal, leurs violonistes et danseurs de claquettes, sortent depuis plus de 500 ans à Noël pour célébrer la naissance de l’enfant Jésus. Les membres dansent pendant des heures, à partir de l’après-midi du 24 décembre et jusqu’à minuit.

L'Atajo est l’une des célébrations culturelles-religieuses les plus impressionnantes du Pérou, déclarée en 2010 Patrimoine Culturel Immatériel de la Nation. Les danses évoquent le travail de la terre et la protestation contre le régime esclavagiste. La contribution de l’artiste, à aider à préserver cette tradition inestimable dans laquelle les cultures espagnole, africaine et andine ont été syncrétisées est devenue aujourd'hui un symbole clé pour comprendre le travail de mémoire de l'esclavage au Pérou. Ce travail de mémoire et de transmission est aujourd’hui défendu par quatre de ses enfants, artistes reconnus dans toute l’Amérique Latine et l’Europe.

Un Atajo de Negritos était, à l’origine, composé uniquement de garçons et d’hommes, mais certains incluent maintenant des filles. Il est formé de zapateadores (ceux qui claquent du pied) et de violonistes de tout âges et ethnies. Cette tradition se pratique en vénération de l’enfant Jésus et la Vierge Du Carmen. Dans le Atajo sont donc présentes trois cultures différentes :

 

  • la culture andine, avec les notes de la gamme pentatonique au violon,

  • la culture Africaine constituée de rythmes ternaires et binaires dans le zapateo (claquer du pied)

  • et la culture Espagnole au violon et dans les vers et chants rendant hommage à l’enfant Jésus et la Vierge Marie.

     

Il existe 24 danses qui évoquent le travail aux champs, les châtiments que recevaient les esclaves et l’adoration à l’enfant Jésus et la Vierge Du Carmen. Ces 24 danses sont toujours présentes à ce jour à El Carmen, le quartier afro-péruvien de la ville de Chincha d’où est originaire l’artiste.

Il existe une association : Centre culturel Amador Ballumbrosio – – (ccab.org.pe) qui a été formée par les enfants d’Amador Ballumbrosio Mosquera et d’autres collaborateurs. L’objectif de ce collectif est de cultiver les manifestations de la culture afro-péruvienne, de la diffuser à l’échelle nationale et internationale et d’autonomiser la population locale.

 

AmaruArt-Europe a eu l’occasion, en 2019 et 2021 d’organiser à l’aide de partenaires, des expositions rendant hommage à cet artiste. Vous pouvez retrouver les photos en vous rendant dans la section « Galerie Photo ».

Publié en février 2022.

Article par : Taheera, bénévole de l'association.

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